vendredi 27 juillet 2012

Pop, Lulu et le van

Après avoir passé les 8 jours bloqués à Hughenden, le grand jour arrive : le mécanicien doit venir. On se réveille à 7h30 pour être prêt quand il arrive, mais nous n’avions pas fixé de rendez-vous, 8h pas là, 9h toujours pas là… 9h30 on trouve son numéro dans l’annuaire et on l’appelle. Il dit qu’il va venir… Enfin une bonne nouvelle, mais comme une bonne nouvelle n’arrive jamais sans une mauvaise… les propriétaires du camping nous disent qu’ils ne veulent pas que la réparation soit faite sur notre emplacement. Juste un petit détail : nous vivons et avons tout dans le van. C’est un peu comme si on vous prenez votre maison et votre voiture… La solution reste de planter une tente! Le gentil mécanicien repart et revient avec une autre voiture pour tracter le van avec une corde… Les propriétaires du camping (pas trop compatissants) nous « autorisent » à planter la tente.

Chez le garagiste
  Notre maison est désormais une tente, et nous ne savons pas le temps que cela prendra. La nouvelle du matin est que la courroie est bonne, nous n’avons donc pas besoin de la changer. Mais, la nouvelle de l’après-midi, nous dit que la courroie qu’il y a actuellement sur le moteur n’est pas le bon modèle et qu’il faut donc la changer. Il faut donc commander la pièce. Celle-ci arrivera par camion dans 2 jours.
Ceci nous réserve deux bonnes nuits sous la tente et encore 2 jours à patienter…

Notre maison secondaire
 
La pièce arrive comme prévu le matin même, le mécanicien nous dit de revenir à 13h et que nous pourrions partir. A 13h nous allons au garage, il n’avait pas totalement fini. Bastien reste pendant que Lucie repart au camping démonter la tente, on avait attendu le dernier moment, on ne sait jamais avec la chance que l’on a. Après avoir patienter 1h30, Bastien revient… à pied… Le van ne fonctionne toujours pas et à le même problème qu’au départ. Le mécanicien nous dit que nous devons rester une nuit de plus (la 11ème), il a fait appel à un ami, ils font encore tout re-démonter et remonter en espérant que ça marche cette fois….

Le moteur, maintenant tout neuf

 Nous avons pu reprendre la route le lendemain à 11h30…après une facture bien bien salée...

« On the road again »


C'est le "Bush", il n'y a personne...


jeudi 26 juillet 2012

Pop et Lulu gardent le moral

Notre recherche de travail s’est assez vite écourtée, dans notre visa « working holidays », il y a working (travail) mais aussi holidays (vacances), nous avons désormais repris le chemin des vacances pour quelques mois. Nous ne reviendrons pas avec de l’argent en France, mais nous allons dépenser tout ce qu’on avait prévu et tout ce que nous avons gagné. Nous avons qu’une seule vie, alors nous avons décidé d’en profiter.




Nous avons donc repris la route il y a quelques jours, nous avons fait un petit détour dans le Bush (zone désertique), et nous étions à quelques kilomètres du désert. Nous avons fait 1300 kilomètres en 3 jours. Il n’y avait rien, il y a quelques centaines de kilomètres entre chaque petit village.  Nous avons fait ce détour spécialement pour aller voir cet endroit… Nous vous laissons deviner… (si vous le voulez bien, mettez vos suggestions en commentaire).








Le troisième jour, après avoir mis encore une fois le plein d’essence (la troisième fois de la journée), en effet, il faut être assez vigilent sur l’essence car les villes sont très éloignées. Nous avons un bidon d’essence, mais suite à l’une des pannes d’essence nous l’avions décroché du toit et remis sans le ré-attacher… et à la première accélération, il est ainsi tombé et s’est cassé. Donc, suite à un arrêt essence, le van a recommencé à caller et ne tenait pas la 5ème lorsqu’on roulait… Nous reprenons la route malgré tout, il nous restait 100 kilomètres pour attendre une aire de repos. A la sortie de la ville, la pédale d’accélérateur ne répond plus, on ne peut plus accélérer. La décision a donc été prise assez rapidement, nous allons passer la nuit dans cette petite ville, Hughenden, et nous verrons demain, car c’est dimanche et tout est fermé.





Le lendemain, lundi, prêt à partir chez le mécanicien, le van ne démarre pas, ça n’a pas été trop une surprise. Nous partons donc à pied en ville à la recherche d’un mécanicien. Nous essayons d’arrêter les quelques voitures qui passent mais nous disent bonjour au lieu de s’arrêter. Nous avons trouver quelqu’un qui montait dans sa voiture et nous arrivons à lui parlait avant qu’il ne démarre. Ce très gentil monsieur nous dit de monter et qu’il nous emmène chez un mécanicien. Le premier mécanicien est trop « busy » (occupé), mais le second aussi, ce dernier en indique un autre, puis un autre, un autre… nous aurons tout de même fait 5 garages et maisons pour trouver un mécanicien dans ce « bled ». Le gentil monsieur nous emmenant à chaque fois chez les gens.  Mais ça sera sans succès, personne ne peut venir nous dépanner aujourd’hui. Nous avons pris le numéro de téléphone du dernier et il pourra peut-être venir demain. Pour l’instant nous sommes bloqués dans le camping. Nous étions à seulement 600 km de notre destination finale en van, et où nous voulions le vendre.



Le lendemain, nous allons voir le mécanicien chez lui pour convenir d’un rendez-vous dans la journée, il viendra à 11h. Il examine le van pendant 2h, monte et démonte de petites pièces… mais ça sera sans succès. Verdict : la courroie de distribution, rien que ça ! Soit elle a juste bougé, soit il faut la changer. Le mécanicien pour cela doit démonter tout le moteur et ça prend une journée entière de travail. Il n’a pas le temps, il est aussi trop « busy », il nous dit qu’il ne pourra venir que la semaine prochaine.

Nous n’avons pas le choix, nous acceptons. Nous allons donc voir le camping pour prendre 8 nuits supplémentaires !!! Nous essayons de négocier un petit tarif, mais rien à faire, ils savent de toute façon que l’on n’a pas le choix, on a pourtant essayé les techniques de négociations indiennes et chinoises…



Petite visite de Hughenden, ville où nous sommes bloqués.

-       Population : environ 2122 habitants

-       Activité :

o   la marche, grand circuit en ville près d’une rivière de 1500 mètres !

o   la bibliothèque qui dispose de deux ordinateurs reliés à internet, mais internet n’a pas marché durant 4 jours de notre séjour à Hughenden

o   Les pubs : que nous ne fréquentons pas

-       Supermarché :

o   le « 5 stars » on y trouve l’essentiel à des prix exorbitants, le petit pot de Nutella au prix du grand…

o   le « Food work », très petit supermarché, difficile de se croiser dans les rayons tellement c’est petit, prix encore plus élevé que chez le premier

o   la boucherie, celle là sauve la vie à Bastien. Pas un très grand choix, mais de la viande de qualité à un prix très correct.

-       Centre ville : une maison ou magasin sur deux est à l’abandon, on dirait presque une ville fantôme…



Le point positif c’est que nous n’allons pas dépenser trop d’argent et le point négatif c’est que allons nous ennuyer.



Nous avons donc passé nos 10 jours à regarder des films : essentiellement, la série Dexter (Merci JB, on a vraiment bien accroché), et les Harry Potter…Pour Lucie, la situation est vraiment désespérée car elle n’avait jamais autant regardé la télé en 8 jours que ces 5, voir 10 dernières années.

Nous allons aussi en ville faire une petite marche et nos courses quotidiennes, de la viande fraîche tous les jours. Bastien a du bien reprendre 2 kilos des 20 qui l’a perdu…






lundi 9 juillet 2012

Pop et Lulu : l’aventure à « Evergreen Farms » se termine


La saison de « Rooling » se termine, nous avons roulé toutes les vignes de la ferme

Les amis

Nous avons travaillé sans relâche les derniers jours à cause de quelques jours de pluie et de mauvais temps, nous avons du rattraper le retard. 13 jours sans « day off » (=repos), les dernières matins ont été difficiles lorsque le réveil sonnait. Le travail est bel est bien terminé, maintenant il va falloir partir de la ferme. Mais il y a un problème, c’est que le van ne veut pas partir, dès que l’on accélère il calle. Nous sommes ainsi bloqués entre la laverie et les toilettes. Le problème est que le van est notre maison et que nous ne pouvons donc pas le laisser à un garagiste plusieurs jours. La ville est à 10 km et nous n’avons aucune solution pour l’amener en ville.



Sur le camp

Après avoir réfléchit à plusieurs solutions et possibilités, l’argent étant toujours un élément bloquant, nous ne voulons pas débourser toutes nos économies dans le van. Après avoir discuté avec d’autres français de notre problème de van, ils nous disent que le mécanicien de la ferme répare leur van (changement d’embrayage) le week-end et qu’ils peuvent lui parler de notre problème. Dès le lendemain, ils nous disent que le mécanicien viendra nous voir ce week-end. Une bonne nouvelle, en effet, nous n’aurons pas à trouver un moyen pour amener le van en ville. Le dimanche à 16h30, il arrive enfin avec toute son équipe, des Philippins. Après plus d’une semaine d’immobilisation le van n’a bien sûr plus de batterie, donc il faut brancher les pinces, un jeu d’enfant pour des mécaniciens. Le moteur est sous les sièges et très peu accessible, mais comme ils étaient équipés ils ont tout démonté sans problème. Le van enfin démarré, ils règlent le ralenti ou quelque chose du genre, ils opèrent à de très fortes accélérations, heureusement que cette fois le réservoir était rempli! Le van fonctionne, il nous conseille quand même de changer les bougies, ce que nous irons acheter le lendemain première heure et qu’ils viendront nous changer. Le van est réparé, nous sommes très contents, nous pouvons désormais repartir pour de nouvelles aventures. Cela pour la somme de 100$  (80€) de main d’œuvre et 30$ (24€) pour l’achat des bougies.





Durant notre séjour à la ferme, nous nous sommes fait avoir deux fois par une panne d’essence. En effet, les problèmes avaient déjà commencé auparavant, dès que l’on s’arrêtait le van callait, il fallait ainsi jouer avec le starter pour ne pas caller, ce qui entrainait une surconsommation d’essence. Ces deux fois, nous arrivions  à la ferme avec l’éguille de l’essence juste en dessus de la réserve mais étant donné que le démarrage était très difficile et qu’il fallait s’y reprendre à plusieurs reprises, ça a vidé le réservoir. Heureusement que nous avons des bidons d’essence, et grâce à nos amis JB et Kévin nous avons pu nous rendre en ville faire le plein.



Une belle aventure se termine, nous sommes tristes de quitter la ferme. Nous allons reprendre nos recherches pour trouver un travail, nous aimerions rester dans la même ville : Emerald. Nous allons aller chercher dans les fermes mais aussi dans les restaurants, magasins....  Nous aimerions travailler jusqu’au 15 août, ensuite nous continuerons notre voyage en Australie puis nous nous envolerons direction Bali début septembre.


Toujours les amis



Les points négatifs de la ferme:

-       le salaire : pas très élevé pour l’Australie

-       les soirs, matins et nuits très froids,

-       les douleurs dans les mains et dans les bras.



Les points positifs :

-       on a rencontré des amis avec qui nous avons passé beaucoup de temps, après le travail on se retrouvé tout le temps pour jouer et manger ensemble,

-       nos managers qui ont été vraiment très gentils, il y a eu deux jours de « grand » froid, ils nous ont apporté le café ou thé dans les champs,

-       l’ambiance sur le camp, des gens très gentils,

-       on a travaillé ensemble face à face toute la journée (presque sans se disputer, lol)

-       La cuisine avec des fours : ce qui nous a permis de cuisiner des bons petits plats (gratins, tartes, gâteaux,…)

-       pour Lucie : on n’a pas vu de serpents !



Le bon gratin

Quelques chiffres :

-       34 jours travaillés

-       Environ 35 600 branches roulées tous les deux

-       4 600 $ (3680€) gagné tous les deux et beaucoup d’heures de travail (environ 272 heures chacun ; soit un taux horaire de 8,5$/6,5€ chacun ; finalement le droit du travail français n’a pas que des défauts…

-       3 000 $ (2400€) d’économie, nos seules dépenses étaient la nourriture car étant donné que nous vivions dans notre van, le logement était gratuit.