mardi 19 juin 2012

Pop et Lulu sur le camp de concentration

Nous allons ici vous décrire notre lieu de travail et nos conditions de vie.
Emplacement sur le camp... Là on était en panne d'essence....


Comme tout bon Français qui se respecte, l’Australie coûte vraiment très cher et nous sommes souvent pris à la gorge car le compte en banque se vide très vite. Petit exemple, le budget course à la semaine est de 100$ soit pour le mois 400$ (310€) et en faisant attention aux prix et à toutes les promotions. En France, notre budget courses par mois était de 200/250€ en prenant ce qui nous faisait plaisir. Du coup, nous avons été kidnappé par la vie chère et nous voilà condamnés à travailler 2 mois.



La ferme bénéficie de logements, répartis en blocks. Le block A pour les petites condamnations : délits mineurs, le block B pour les condamnations plus importantes, le block C pour les meurtres et braquages le block D pour les condamnés à vie, sous haute sécurité.




Etant donné que nous avons une petite condamnation, compte en banque déficitaire, nous avons eu l’autorisation de rester dans notre van, mais le luxe c’est que nous avons l’électricité. Non, ne rêvait pas, ce n’est pas non plus un camping, nous sommes raccordés grâce à une rallonge à une prise de la laverie. Sur notre gauche nous avons la laverie (et tous les bruits qui vont avec) et sur la droite les toilettes pour filles. C’est un peu comme à la maison, tout est à proximité.



Parlons maintenant de nos très chers voisins, presque tout le monde entier est représenté : 200 condamnés au total. Nos voisins proches sont 2 autres vans de français, nous entourons la laverie (électricité oblige). Ensuite, il y a dans les différents blocs : des africains 2% (notre manager est du Zimbabué), des européens 2% (français, italiens, belges), des indiens qui sont en général des vieux, enfin ils ont environ 40 ans, 10% (on en a même rencontré des gentils qui ne nous ont pas demandé de l’argent, on avait pourtant préparé 10 roupies, lol) et bien sûr des asiatiques 86% (surtout des coréens, mais aussi des hongkongais, taiwanais, chinois, japonais), et des turcs, estoniens… Finalement, pas besoin de faire le tour du monde, un camp de concentration suffit pour rencontrer toutes les nationalités. Nous avons tous été kidnappé, mais les raisons sont différentes. Il y a que les européens qui viennent pour voyager et visiter. Généralement l’argent que nous gagnons c’est pour aussitôt le dépenser. Contrairement aux autres qui sont là pour gagner de l’argent et l’envoyer dans leur pays. La motivation est ainsi différente, nous savons très bien que l’argent que nous allons gagner sera pour payer notre prochain billet d’avion et une semaine de rêve à Bali (à voir pour le « rêve », si le salaire est suffisant, sinon ça sera auberges de jeunesse), tant dis que les autres c’est pour s’assurer une vie luxueuse dans leur pays dans les 40 années à venir, voir toute leur vie.



Nous disposons d’une cuisine commune, et là encore une fois, nous avons bien fait d’être condamné, nous savions que la prison c’était sympa, il y a des gazinières, le four est un vrai luxe pour cuisiner des bons plats français (tartes, gratins,…). Ça faisait 5 mois que nous n’en avions pas vu un. Chacun essaie de reproduire les plats de son pays, le mélange d’odeur est parfois assez désagréable d’ailleurs. 



Le déroulement de la journée : à 6h00 ou 6h20 selon les jours, nous devons être à l’entrée de la ferme, à 10 minutes à pied du camp, pour prendre des bus qui reviennent nous chercher le soir à 15h30. Lorsque l’heure arrive un manager fait le tour en voiture en klaxonnant pour nous annoncer la fin. De retour au camp, nous prenons la douche, tout le monde arrive en même temps donc il faut parfois attendre (surtout pour les hommes).  Ensuite, nos amis les français, Kévin et JB, viennent nous chercher et nous faisons des parties de cartes (Uno, Monopoly, « trou du cul ») en attendant l’heure de manger, 18h. Après avoir manger, nous faisons le lit et à 20h30 nous sommes déjà dans nos rêves en train de couper et enrouler des branches.


Le Bus avec à l'entrée, notre manager







Voilà un petit aperçu de notre vie. Nous ne voyons pas tout à fait la vie australienne ainsi mais c’est bel et bien la réalité des choses. Ce n’est que 2 mois à passer et puis quand on reviendra on en rigolera bien… bien qu’on en rigole déjà.



Si vous venez en Australie, vous aurez été prévenu, par contre si vous allez en Corée du Sud, le pays risque d’être vide, car ils sont tous en Australie !



A bientôt dans les  prochaines aventures de « Pop et Lulu »…

1 commentaire:

  1. maman de Bastien19 juin 2012 à 22:56

    Faites attention tous les deux à votre santé,c'est pour cela que je me fais un peu de souci.N'hesitez pas à changer vos plans,bon courage et gros bisous

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