Dernier
au revoir à Stanthorpe, ville qui nous a accueillit et nourrit pendant 3
semaines. Le temps tournait vraiment à l’hiver, il fallait vite partir vers le
nord pour retrouver de la chaleur et du soleil. Nous prenons donc la route à la
recherche d’un autre camp de travailleurs immigrés. Nous faisons une pause sur
le trajet à l’Australia Zoo, où nous verrons des crocodiles, des kangourous,
des koalas, et seulement pour Bastien, des Serpents… Lucie en ayant la phobie.
Pour ceux qui connaissent et qui regardent des vidéos sur You Tubes,
l’Australia zoo a été créé par Steeve Irwin. Une excellente journée, nous avons
pu profiter de prendre de nombreuses photos avec les animaux dans un cadre
exceptionnel.
Fini
les visites, il faut reprendre la route à la recherche d’un travail. Nous
faisons donc des centaines de kilomètres pour rejoindre un camp de travailleurs
immigrés, mais nous repartons tout de suite car il n’y a plus de travail, c’est
la fin de la saison. Nous parcourons plusieurs villes (Gayndah, Childers, Gin
Gin, Rockampton) où il est susceptible de trouver un emploi, mais c’est sans
résultat. Nous montons encore plus au nord et rentrons dans les terres, ici
appelé « outback », et nous arrêtons à Emerald, le centre
d’information nous donne une liste de fermes que nous appellerons. Beaucoup de
non, et seulement une nous dit de rappeler le soir même à 19h. Ce que nous
ferons, le fermier nous dit qu’il y a du travail mais seulement le 28 mai, soit
dans un peu plus de 3 semaines, il s’agit de « grappe pruning »,
c’est à dire la taille des vignes. Nous pourrons même être logé sur place. Une
bonne opportunité pour nous malgré l’attente. Nous décidons donc de profiter de
ces 3 semaines pour visiter une partie de la côte est…. Nous chercherons encore
du travail et si une opportunité se présentait, nous n’hésiterons pas à la
saisir. 
Notre
situation actuelle n’était donc pas vraiment celle prévu dans notre programme.
Nous pensions travailler puis voyager, mais nous devons nous accommoder des
modifications. Le seul problème, c’est notre budget. Nous allons être assez
limité pendant ces 3 semaines, et comme nous n’aimons pas dépenser l’argent que
n’avons pas, nous allons faire avec. Le plan de restriction a déjà commencé. 
Premièrement le logement : 
Il
faut savoir qu’il y a 4 types de moyens de dormir lorsqu’on est équipé d’un van
en Australie.
-      
Le camping, comme chez nous, mêmes commodités.
Les prix varient entre 25 et 30$ la nuit.
-      
Les parcs nationaux, endroit souvent idyllique
au plein cœur de la forêt, avec des toilettes chimiques (pas de douches et
d’électricité), le prix est d’environ 7$ ou gratuit (explication plus loin).
-      
Les « rest area », souvent proche des
routes, plus ou moins bien aménagé, mais la plupart du temps avec des tables,
des barbecues électriques et des toilettes (pas de douches et d’électricité),
gratuit.
-      
Le camping sauvage, interdit en Australie, que
nous allons essayer d’éviter car ils mettent suffisamment de moyens pour ne pas
y avoir recours. Le prix de l’amende peut également être assez salé. 
Depuis
notre départ de Stanthorpe, nous avons logé dans les 3 premiers types de
logements énumérés. 
Nos
avons opté pour un camping après avoir passé deux nuits sur une rest area, pour
prendre une douche et recharger les batteries (ordinateurs, appareils photos,…)
mais surtout parce que c’était un camp de travailleurs. Mais il y avait 3
semaines d’attente avant d’avoir un travail et l’obligation de rester au
camping et de payer, bien sûr. Ce sera le dernier camping de toute la semaine…
Les
deux autres jours suivants, nous irons sur une « rest area », à
Emerald, sur le parking d’un jardin botanique. Les commodités sont les
suivantes : barbecue électrique, table et toilettes. Sur cette aire nous devions
y rester que 20h, mais nous y passerons quand même deux nuits, car sinon nous
ne savions pas où dormir. La journée nous en avons profité pour aller au lac
voisin : Lac Maraboon. C’est la ville dans laquelle nous avons trouvé du
travail. 
Ensuite,
nous commençons notre programme de visite, nous nous rendons dans un parc
national. Après une belle côte, où le van a eu un peu de mal à monter (comme
pour toutes les côtes), nous nous arrêtons à l’entrée du parc, où nous
profitons pour faire une première ballade au cours de laquelle il y avait des
petites cascades. De retour au van, nous faisons un barbecue (électrique), et
nous mangerons des saucisses dans du PAIN (ça fait 4 mois que l’on en avait
plus vu et mangé, il était bon) ! Ensuite nous partons direction une autre
ballade où il y a une cascade aussi, après 14km sur des chemins, des montés et
des descentes caillouteuses (après ce chemin on peut dire que notre van est un
4X4 avec ce qu’il a subit, mais ça ne sera pas sans encombres…). Après être
arrivés (en vie), nous marchons 2km et nous arrivons sur un endroit
paradisiaque, une magnifique cascade, où nous en profiterons bien sûr pour nous
baigner et prendre encore une centaine de photos. Ensuite, nous rejoignons le
camp, en plein cœur de la forêt avec des emplacements emménagés, tous prévus
avec un petit coin pour faire un feu et grille pour le barbecue (une vraie
institution en Australie, il y en a vraiment de partout). Nous irons ramasser
du bois (on ne sait pas si c’est vraiment autorisé), et nous pourrons nous
réchauffer et manger autour du feu, la nuit fut froide à 900 mètres d’altitude. 
Concernant
le prix et le paiement, à l’entrée du parc national, il y a un téléphone qui
permet d’appeler une opératrice pour réserver sa nuit et payer par carte
bancaire. En tant que français respectueux, nous faisons les choses dans les
règles et nous appelons. Malheureusement, nous ne comprenions pas ce que l’opératrice
nous disait car ça coupait à chaque fois. Même avec l’aide d’australiens, nous
n’avons pas pu régler la nuit. Des « rangers » doivent passer le
matin pour effectuer la vérification et payer si ce n’est pas déjà fait. Les
australiens nous ont dit : « s’ils ne passent pas, vous partez… »
et donc vous ne payez pas. Le matin, nous prenons notre petit déjeuner, nous
nous passons quelques lingettes (notre alternative à la douche), et nous
avouons ne pas avoir trop trainé, à 8h nous étions sur la route pour la
prochaine destination sans avoir croisé les « rangers ». Notre
reprenons le chemin caillouteux, nous descendons le col, nous croisons un
kangourou sur la route, et reprenons la nationale. Nous croisons un camion, et
à pleine vitesse (100km/h), un bruit bizarre sur le toit du van (souvent les
bidons qui claquent), Bastien regarde dans le rétro, et là, il voit le fil qui
attachait la planche de surf pendre… Il s’arrête et la planche de surf a
disparut. Nous faisons demi-tour, regardons sur les bas côtés, mais la planche
de surf a bel et bien disparu. Peut-être sur les chemins caillouteux… car nous
ne la retrouverons pas. Une disparition qui nous attriste même si sincèrement,
nous ne pensions pas l’utiliser car elle n’était pas en très bon état mais ça
donnait un « cachet » au van.
Nous
arrivons sur une « rest area », où l’on s’était déjà arrêté, on la
qualifie de luxueuse car il y a des douches ! Un rêve pour des gens du
voyage comme nous, ce qui est assez rare quand même. Nous pouvons même disposer
d’un endroit à proximité d’un robinet et nous en profiterons pour faire la
lessive (à la main bien sûr, nous vous rappelons que nous sommes en restriction
budgétaire). Nous assistons même au spectacle des chauves souris qui logent
tout près et que nous pouvons admirer la journée, et les voir partir travailler
à la tombée de la nuit. Il y a en a des centaines et des centaines, on n’en
avait jamais vu autant et d’aussi proche. Encore une nuit gratuite… 
Deuxièmement la nourriture, nous
sélectionnons toutes les promotions et mangeons des pâtes presque tous les
soirs (0,59$ le paquet de 500g et 3$ le pot de sauce tomate qui fait 2 repas).
Nous sommes tout de même assez limités dans le choix des menus car nous
disposons d’un petit frigo mais comme nous n’avons pas d’électricité nous ne
pouvons pas le faire fonctionner. Nous essayons de manger de la viande à chaque
fois qu’on fait les courses, car c’est vital pour Bastien et avec tous les
kilos qu’il a perdu, s’il en perd plus il ne va plus tenir droit et n’aura plus
de force. Les desserts se limitent souvent à des fruits. Nous jouissons aussi
souvent des barbecues publics pour se faire cuire la viande, des légumes
(poivron, aubergine) et des œufs. Nous avons une bouteille de gaz avec des
plaques dans le van ce qui nous permet aussi de cuisiner.
Troisièmement et dernier poste de
dépense : l’essence, il est difficile de faire des économies sur
ce point. Nous devons nourrir notre van pour qu’il nous amène partout.
L’Australie est un pays immense et si nous voulons visiter nous ne devons pas
nous priver de ce côté là. Le prix de l’essence au litre est de 1,60$ en
moyenne. Le plein nous coûte 70$ et nous pouvons rouler environ 400 km (quand
Bastien n’a pas le pied trop lourd sur l’accélérateur). 
Vous
pourrez donc comprendre que nos dépenses liées à internet sont secondaires… et
nous en excusons…
Sachez
quand même que nous allons bien, nous allons bien profiter de l’océan les jours
à venir et allons peut-être nous payer une excursion à la barrière de corail. 
Merci
d’avoir lu l’article jusqu’à la fin et à bientôt pour de nouvelles aventures.



Je suis très heureuse d'avoir eu toutes ces nouvelles Lucie avec beaucoup de détails cela fait énormément plaisir, ne t'excuse pas de gros bisous à tous les deux
RépondreSupprimerC'est super que vous nous donniez des nouvelles comme ça ! Bonne continuation les aventuriers :) ! Bisous
RépondreSupprimerGénial!!!!
RépondreSupprimerOn pense bien à vous, ça donne envie de vous rejoindre!
Gros bisous
Charline