mercredi 16 mai 2012

Pop et Lulu en croisiere

Le plan de restriction s’est arrêté pour 2 jours et 2 nuits… 

Nous ne pouvions pas passer à côté sans nous y arrêter, à la Grande Barrière de corail. C’est une merveille naturelle absolument unique, le plus grand récif corallien du monde. Il s’étend sur 2300km près des côtés. Il y a 400 espèces de coraux et le récif abrite une incroyable diversité d’êtres vivants (poissons, tortues,…). C’est le seul organisme vivant visible depuis l’espace.
Pour observer celle-ci, rien de tel de prendre un bateau, et de faire ce que l’on appelle ici du « Snorkeling », ce qui signifie faire de la plongée avec masque et tuba. De nombreux bateaux partent d’Airlie Beach et diverses formules sont proposées, à la journée et jusqu’à 3 jours. Après avoir consultés les tarifs sur internet, on s’aperçoit que cela représente un coût assez important, et que nous ne pourrons peut-être pas profiter de passer une nuit sur un bateau. Les offres sur internet sont assez confuses et nous décidons donc de ne rien réserver et de se rendre directement sur place.

Lundi matin, nous quittons notre « rest area » pour rejoindre Airlie Beach. Notre objectif est d’obtenir bien sûr un bon tarif et pour cela nous sommes prêts à partir le jour même. 11h nous sommes dans une agence qui nous demande quand nous voulons partir et nous répondons « Now ! » (maintenant)… Elle nous propose donc 2 jours et 2 nuits sur un voilier, le « Silent night », en cabine privé pour 340$ au lieu de 540$, et un départ à 13h30, soit dans 2 heures et 30 minutes… Elle nous fait un bon pour un parking gratuit où nous allons garer le van et faire notre sac, puis nous devons faire le « check in » (enregistrement). Nous rejoignons alors l’agence qui nous remet le bon d’embarquement avec un sac dans lequel nous devons mettre nos affaires, pas plus ! Nous n’avons plus trop de problème pour prendre peu d’affaires, le seul problème c’est juste pour l’appareil photo et tous ces objectifs, trépieds, filtres… Nous arrivons donc à faire un sac avec nos affaires de toilettes et habits, et un autre juste pour l’appareil photo et camera.
Nous continuons notre petit marathon, nous déposons ordinateur, Ipad, disque dur dans un coffre fort à l’agence, mis à disposition gratuitement, ils sont mieux là que dans le van ou sur le bateau.
Petit passage pour remplir nos ventres à Macdo et surtout pour manger rapidement.
Ensuite, nous faisons quelques boutiques, Lucie ayant perdu ces lunettes de soleil quelque part dans un champs de Stanthorpe, se rachète une paire et Bastien profite de la 2ème paire moins chère (seulement 25$ les deux, au lieu de 30$) ! Il se rattrape de toutes ces années où ils portaient des lunettes de vue et n’a pas pu s’acheter des lunettes de soleil un peu fun… Nous achetons aussi un appareil photo jetable que va sous l’eau.
Puis, plus de temps à perdre, nous rejoignons la marina à 10 minutes à pied pour embarquer sur le voilier.


Un jolie voilier nous attend, le groupe se constitue, nous sommes seulement 9 passages et 2 personnes de l’équipage. Il y a deux copines Françaises, un coupe de Suisse, un couple d’Allemand et une anglaise. Dès que nous montons sur le voilier, première chose on nous confisque nos tongs  (on ne pourra pas faire la danse des tongs)! C’est une question de vie ou de mort et c’est surtout par sécurité car ça tangue beaucoup et vaut mieux être sur ces deux pieds. On nous montre nos cabines (une toute petite cabine avec juste une banquette), il fallait mieux, ne pas prendre trop d’affaires et nous comprenons l’intérêt du petit sac.



14h c’est parti, pour sortir du port, le voilier utilise le moteur, et nous n’allons pas très vite, le capitaine profite pour nous donner les consignes : ne pas utiliser beaucoup d’eau (ce que nous avons bien respecté car personne n’a pris de douche), toujours se tenir à quelque chose lorsque l’on se déplace, vomir derrière le bateau pour nourrir les poissons, gilets de sauvetage et sorties de secours (c’est à dire partout !!!),…
  Ensuite, le skipper a hissé les voiles, avant ça, nous nous sommes tous installés sur un côté du bateau  et à partir de là, sensations fortes garanties… Il y avait beaucoup de vent, et nous avons surfé sur les vagues, le voilier était penché à 45 degrés, nous étions donc tous du même côté du bateau, comme sur les courses de catamaran… Il valait mieux s’accrocher, sinon chute garantie. Seule une casquette est partie avec le vent, mais tous les passagers sont restés à bord, aucune perte. Vers 17h nous avons jeté l’encre dans la mer, ça sera l’endroit où nous dormirons. Petit apéritif et diner à bord du bateau. Une ambiance sympathique, les allemands ont bien mis l’ambiance, avec leur anglais irréprochable ! Tant dis que les 4 français ont bien du mal à communiquer à anglais ! Nous mixons un peu d’anglais, de français et d’allemand… Des vrais cours de langues à bord du bateau.
La nuit…. comment dire…on a bien tangué… ça berce plutôt bien mais par contre, nous entendions les vagues claquer contre le voilier, ce qui faisait beaucoup de bruit.

5h du matin, comme convenu la veille, le capitaine démarre le moteur pour nous amener à la prochaine destination, nous devions nous lever à 7h. Le moteur faisait beaucoup de bruit donc à 5h nous étions réveillés. Après le petit déjeuner, nous avons pris le zodiac qui nous a amené sur une île, et après quelques minutes de marche, nous nous sommes retrouvés devant une plage de sable blanc, tout simplement magnifique. Combinaison oblige à cause des méduses au venin dangereux, nous nous habillons et allons nous baigner dans cette eau claire…


De retour sur le voilier, nous avons l’autorisation de sauter du bateau, ce qui nous ne manquons bien sûr pas de faire, et nageons dans cette eau toujours aussi claire. 


Ensuite, nous avons pris le lunch et nous avons eu la chance d’apercevoir des tortues géantes ! Un vrai spectacle. Après le repas, c’est l’heure du « snorkeling », après quelques consignes, nous voilà en combinaison, masque et tuba pour explorer le fond sous marin. Nous avons pu observer une multitude de coraux mais aussi la chance de voir de nombreux poissons, même Nemo était là ! Nous avons pu nager avec les poissons, quel bonheur de se sentir « comme un poisson dans l’eau ». Nous avons fait les explorateurs pendant 1h20… Une belle expérience. Nous espérons prochainement, dans d’autres aventures, faire de la plongée avec les bouteilles.


Après avoir passé une deuxième nuit dans le voilier, nous avons regagné le port. Une expérience inoubliable et riche en émotions.






mercredi 9 mai 2012

Pop et Lulu : les gens du voyage

Dernier au revoir à Stanthorpe, ville qui nous a accueillit et nourrit pendant 3 semaines. Le temps tournait vraiment à l’hiver, il fallait vite partir vers le nord pour retrouver de la chaleur et du soleil. Nous prenons donc la route à la recherche d’un autre camp de travailleurs immigrés. Nous faisons une pause sur le trajet à l’Australia Zoo, où nous verrons des crocodiles, des kangourous, des koalas, et seulement pour Bastien, des Serpents… Lucie en ayant la phobie. Pour ceux qui connaissent et qui regardent des vidéos sur You Tubes, l’Australia zoo a été créé par Steeve Irwin. Une excellente journée, nous avons pu profiter de prendre de nombreuses photos avec les animaux dans un cadre exceptionnel.


Fini les visites, il faut reprendre la route à la recherche d’un travail. Nous faisons donc des centaines de kilomètres pour rejoindre un camp de travailleurs immigrés, mais nous repartons tout de suite car il n’y a plus de travail, c’est la fin de la saison. Nous parcourons plusieurs villes (Gayndah, Childers, Gin Gin, Rockampton) où il est susceptible de trouver un emploi, mais c’est sans résultat. Nous montons encore plus au nord et rentrons dans les terres, ici appelé « outback », et nous arrêtons à Emerald, le centre d’information nous donne une liste de fermes que nous appellerons. Beaucoup de non, et seulement une nous dit de rappeler le soir même à 19h. Ce que nous ferons, le fermier nous dit qu’il y a du travail mais seulement le 28 mai, soit dans un peu plus de 3 semaines, il s’agit de « grappe pruning », c’est à dire la taille des vignes. Nous pourrons même être logé sur place. Une bonne opportunité pour nous malgré l’attente. Nous décidons donc de profiter de ces 3 semaines pour visiter une partie de la côte est…. Nous chercherons encore du travail et si une opportunité se présentait, nous n’hésiterons pas à la saisir.

Notre situation actuelle n’était donc pas vraiment celle prévu dans notre programme. Nous pensions travailler puis voyager, mais nous devons nous accommoder des modifications. Le seul problème, c’est notre budget. Nous allons être assez limité pendant ces 3 semaines, et comme nous n’aimons pas dépenser l’argent que n’avons pas, nous allons faire avec. Le plan de restriction a déjà commencé.

Premièrement le logement :
Il faut savoir qu’il y a 4 types de moyens de dormir lorsqu’on est équipé d’un van en Australie.
-       Le camping, comme chez nous, mêmes commodités. Les prix varient entre 25 et 30$ la nuit.
-       Les parcs nationaux, endroit souvent idyllique au plein cœur de la forêt, avec des toilettes chimiques (pas de douches et d’électricité), le prix est d’environ 7$ ou gratuit (explication plus loin).
-       Les « rest area », souvent proche des routes, plus ou moins bien aménagé, mais la plupart du temps avec des tables, des barbecues électriques et des toilettes (pas de douches et d’électricité), gratuit.
-       Le camping sauvage, interdit en Australie, que nous allons essayer d’éviter car ils mettent suffisamment de moyens pour ne pas y avoir recours. Le prix de l’amende peut également être assez salé.

Depuis notre départ de Stanthorpe, nous avons logé dans les 3 premiers types de logements énumérés.
Nos avons opté pour un camping après avoir passé deux nuits sur une rest area, pour prendre une douche et recharger les batteries (ordinateurs, appareils photos,…) mais surtout parce que c’était un camp de travailleurs. Mais il y avait 3 semaines d’attente avant d’avoir un travail et l’obligation de rester au camping et de payer, bien sûr. Ce sera le dernier camping de toute la semaine…

Les deux autres jours suivants, nous irons sur une « rest area », à Emerald, sur le parking d’un jardin botanique. Les commodités sont les suivantes : barbecue électrique, table et toilettes. Sur cette aire nous devions y rester que 20h, mais nous y passerons quand même deux nuits, car sinon nous ne savions pas où dormir. La journée nous en avons profité pour aller au lac voisin : Lac Maraboon. C’est la ville dans laquelle nous avons trouvé du travail.

Ensuite, nous commençons notre programme de visite, nous nous rendons dans un parc national. Après une belle côte, où le van a eu un peu de mal à monter (comme pour toutes les côtes), nous nous arrêtons à l’entrée du parc, où nous profitons pour faire une première ballade au cours de laquelle il y avait des petites cascades. De retour au van, nous faisons un barbecue (électrique), et nous mangerons des saucisses dans du PAIN (ça fait 4 mois que l’on en avait plus vu et mangé, il était bon) ! Ensuite nous partons direction une autre ballade où il y a une cascade aussi, après 14km sur des chemins, des montés et des descentes caillouteuses (après ce chemin on peut dire que notre van est un 4X4 avec ce qu’il a subit, mais ça ne sera pas sans encombres…). Après être arrivés (en vie), nous marchons 2km et nous arrivons sur un endroit paradisiaque, une magnifique cascade, où nous en profiterons bien sûr pour nous baigner et prendre encore une centaine de photos. Ensuite, nous rejoignons le camp, en plein cœur de la forêt avec des emplacements emménagés, tous prévus avec un petit coin pour faire un feu et grille pour le barbecue (une vraie institution en Australie, il y en a vraiment de partout). Nous irons ramasser du bois (on ne sait pas si c’est vraiment autorisé), et nous pourrons nous réchauffer et manger autour du feu, la nuit fut froide à 900 mètres d’altitude. 

Concernant le prix et le paiement, à l’entrée du parc national, il y a un téléphone qui permet d’appeler une opératrice pour réserver sa nuit et payer par carte bancaire. En tant que français respectueux, nous faisons les choses dans les règles et nous appelons. Malheureusement, nous ne comprenions pas ce que l’opératrice nous disait car ça coupait à chaque fois. Même avec l’aide d’australiens, nous n’avons pas pu régler la nuit. Des « rangers » doivent passer le matin pour effectuer la vérification et payer si ce n’est pas déjà fait. Les australiens nous ont dit : « s’ils ne passent pas, vous partez… » et donc vous ne payez pas. Le matin, nous prenons notre petit déjeuner, nous nous passons quelques lingettes (notre alternative à la douche), et nous avouons ne pas avoir trop trainé, à 8h nous étions sur la route pour la prochaine destination sans avoir croisé les « rangers ». Notre reprenons le chemin caillouteux, nous descendons le col, nous croisons un kangourou sur la route, et reprenons la nationale. Nous croisons un camion, et à pleine vitesse (100km/h), un bruit bizarre sur le toit du van (souvent les bidons qui claquent), Bastien regarde dans le rétro, et là, il voit le fil qui attachait la planche de surf pendre… Il s’arrête et la planche de surf a disparut. Nous faisons demi-tour, regardons sur les bas côtés, mais la planche de surf a bel et bien disparu. Peut-être sur les chemins caillouteux… car nous ne la retrouverons pas. Une disparition qui nous attriste même si sincèrement, nous ne pensions pas l’utiliser car elle n’était pas en très bon état mais ça donnait un « cachet » au van.
Nous arrivons sur une « rest area », où l’on s’était déjà arrêté, on la qualifie de luxueuse car il y a des douches ! Un rêve pour des gens du voyage comme nous, ce qui est assez rare quand même. Nous pouvons même disposer d’un endroit à proximité d’un robinet et nous en profiterons pour faire la lessive (à la main bien sûr, nous vous rappelons que nous sommes en restriction budgétaire). Nous assistons même au spectacle des chauves souris qui logent tout près et que nous pouvons admirer la journée, et les voir partir travailler à la tombée de la nuit. Il y a en a des centaines et des centaines, on n’en avait jamais vu autant et d’aussi proche. Encore une nuit gratuite…

Deuxièmement la nourriture, nous sélectionnons toutes les promotions et mangeons des pâtes presque tous les soirs (0,59$ le paquet de 500g et 3$ le pot de sauce tomate qui fait 2 repas). Nous sommes tout de même assez limités dans le choix des menus car nous disposons d’un petit frigo mais comme nous n’avons pas d’électricité nous ne pouvons pas le faire fonctionner. Nous essayons de manger de la viande à chaque fois qu’on fait les courses, car c’est vital pour Bastien et avec tous les kilos qu’il a perdu, s’il en perd plus il ne va plus tenir droit et n’aura plus de force. Les desserts se limitent souvent à des fruits. Nous jouissons aussi souvent des barbecues publics pour se faire cuire la viande, des légumes (poivron, aubergine) et des œufs. Nous avons une bouteille de gaz avec des plaques dans le van ce qui nous permet aussi de cuisiner.

Troisièmement et dernier poste de dépense : l’essence, il est difficile de faire des économies sur ce point. Nous devons nourrir notre van pour qu’il nous amène partout. L’Australie est un pays immense et si nous voulons visiter nous ne devons pas nous priver de ce côté là. Le prix de l’essence au litre est de 1,60$ en moyenne. Le plein nous coûte 70$ et nous pouvons rouler environ 400 km (quand Bastien n’a pas le pied trop lourd sur l’accélérateur).

Vous pourrez donc comprendre que nos dépenses liées à internet sont secondaires… et nous en excusons…

Sachez quand même que nous allons bien, nous allons bien profiter de l’océan les jours à venir et allons peut-être nous payer une excursion à la barrière de corail.

Merci d’avoir lu l’article jusqu’à la fin et à bientôt pour de nouvelles aventures.