Après avoir pris trois trains de nuit, nous avons pris un train de jour. Mais, cette fois, nous avons voulu acheter nos billets à la gare, car d’habitude, c’est l’hôtel qui s’en occupe. Etant donné que nous avons quand même le temps (et pas d’argent, car à chaque fois, ils prennent une commission), nous avons tenté l’expérience d’acheter nos billets à la gare. Il faut tout de même savoir que c’est déconseillé car il y a beaucoup de monde et les agents ne parlent pas anglais. Nous y sommes alors allés avec notre petit papier où il y avait tout d’écrit (date, numéro du train, destination). Guichet 3, nous faisons une première file d’attente de 5 mn. L’employée du guichet 3 n’a pas l’air de comprendre et elle nous envoie donc au guichet numéro 6. Deuxième file de 15mn et l’employé du guichet 6 lui ne prend pas l’argent que je lui tends. Et il nous renvoie vers le guichet 3. La mayonnaise était en train de prendre forme… Après une nouvelle file d’attente l’employée du guichet 3 nous fait comprendre qu’en fait il n’y a plus de place à la date que nous souhaitons mais qu’il y en a le jour suivant… Mais quand nous souhaitons prendre un billet, elle refuse et nous dit d’aller au guichet 6… Donc la mayonnaise était prête… Nous avons procédé à la méthode chinoise (je passe devant tout le monde) et nous avons enfin pris le billet de train pour Xi’an.
Nous avons donc nos tickets en main, mais nous ne savons pas si nous étions en « hard seat » ou « mol seat », soit respectivement siège dur ou siège mou. Nous étions dans l’idée de prendre des sièges mous, pour le confort de nos petites fesses.
Il faut quand même savoir, que nous avons renouveler l’opération, prendre nous même nos tickets à la gare, mais cette fois, sans encombre, la dame nous a tout de suite compris et parlait même un peu anglais.
A l’auberge de jeunesse, lorsque nous montrons les billets, nous comprenons que nous sommes en sièges durs et que l’on s’assoit où l’on désire.
Nous arrivons donc à la gare, il y a beaucoup beaucoup de monde. Dès que la porte de notre train est annoncée, nous nous mettons dans la file d’attente. Mais lorsque les portes se sont ouvertes, c’est là où il faut mieux avoir connu la sortie du Vélodrome, comme dit Bastien. Le but du jeu étant de rester debout, sinon, il est possible de se faire piétiner. Tout le monde se bouscule avec les gros sacs. Un « vieux » bousculait Lucie car sa « vieille » était passée devant elle, et il voulait la rejoindre. Nous avons enfin atteint les portes du train, n’ayant pas de numéro de place, nous nous asseyons n’importe où et posons nos sacs au dessus. Mais qui nous retrouvons ? Le couple de vieux qui voulait notre place ! Nous ne comprenons donc pas. Le vieux commençait à être méchant et prendre le bras de Bastien pour qu’il se lève. Un petit haussement de la voix lui fait comprendre de se calmer. Nous demandons à des gens un peu plus loin, où faut-il qu’on s’asseye, ils nous font comprendre que nous n’avons pas de places assises. Le train se remplit, nous comprenons que nous allons passer le trajet debout… 12 heures tout de même. Nous espérons que les gens vont descendre aux arrêts suivants. Une bagarre se déclenche dans le train entre deux femmes, pour une histoire de bagage, car il faut savoir, que s’il n’y a pas de places assises pour tous, il n’y a également pas la place de tous les bagages.
Le Trajet vu par Lucie :
Un jeune homme, qui était avec sa femme et son bébé me laisse sa place. Un peu gênée, je m’assois, car il insistait. Nous avons échangé quelques mots d’anglais. Ils parlaient aussi bien l’anglais que moi, donc ça tombait bien ! (IRONIQUE). Le bébé avait seulement 2 mois.
| Ma famille d'accueil |
Le moment arrive ils doivent manger, donc je lui cède ma place, et je me retrouve debout. Il me dit qu’il m’appellera quand il aura fini. Je rejoins Bastien qui avait également trouvé une place assise. Il me laisse sa place (décidemment impossible de rester debout dans ce train, trop gentlemen ces hommes). Mais à l’arrêt suivant, des gens montent (et personne ne descend) et me virent gentiment de la place. Le premier jeune homme, me voit debout et m’appelle pour que je m’asseye. Je passe donc quelques heures assises, avec des gens sympathiques. Il y a trois sièges en face des autres avec une petite tablette côté fenêtre. Les gens se parlent, se serrent pour que les gens puissent s’asseoir avec eux. Quelques heures plus tard, l’ambiance est très détendue, ils appellent Bastien, pour qu’il s’asseye, malgré mes tentatives il n’était jamais venu. Là, les gens lui disent de s’asseoir et nous avons discuter avec une nouvelle jeune fille qui s’est joint au groupe.
Le Trajet vu par Bastien :
| 12 heures dans un train bondé |
J’ai passé 7h debout dans le train dans l’entre-wagon qui est aussi l’espace fumeur. Il n’y avait pas de place, les gens s’installaient partout dans le couloir au milieu de leurs énormes bagages. A cela il faut ajouter le contrôleur du wagon qui n’avait qu’une obsession : le sac poubelle. Il avait une place bien précise et il ne fallait surtout pas le virer pour y placer un bagage. Le reste du trajet j’ai pu le faire assis grâce à la famille chinoise qui était avec Lucie et qui m’a fait une place.
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| Nous voilà réunit... |
Conclusion finale commune :
A quelques minutes du terminus, nous avons eu droit à une vente de brosse à dent. L’hôtesse a parlé de celle-ci pendant un bon quart d’heure. On se demande toujours ce qu’elle a dit, à part, qu’elle est très flexible (c’est sur que quand on la casse, c’est flexible), qu’il faut se brosser les dents tous les jours, on ne sait pas ce qu’elle a pu dire de plus. Tout le wagon était très intéressé par la vente qui à même plutôt bien marché. Les gens avaient leur brosse à dent dans leur sac et la comparer avec la nouvelle. C’était assez rigolo.
Il y a des gens vraiment sympathiques, nous avons échangé nos adresses e-mail pour continuer à communiquer avec eux, mais d’autres qui le sont un peu moins, les vieux du débout n’ont pas cessé de faire des allers retours dans le wagon et de déranger tout le monde, car dans les allers, il y avait plein de gens debout. D’après nos calculs, il est vendu 30 places sans numéros par wagon, sachant qu’il y a 20 wagons, il y a au total 600 personnes debout !!! Et tout le monde descend au terminus !!!
Après une longue séparation dans le train, nous arrivons à l’auberge de jeunesse, et après avoir payé, ils nous disent qu’il n’y a pas de dortoir mixte, donc on passera 4 nuits dans des chambres différentes…

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