Avant
de partir pour cette année de voyage, beaucoup de monde nous demandait ce que
l’on allait faire toutes ces journées. Pour ce faire, nous allons vous
illustrer une journée de voyage dans les transports. 
Nous
sommes le 28 septembre 2012, nous sommes à Phuket et nous voulons rejoindre
Bangkok (825 kilomètres).
Préalablement :
Tout
d’abord, il faut se poser la question de quelle est la meilleure
solution : train, avion, bus… après avoir fait des recherches pour
connaître les possibilités et les tarifs. Nous optons pour le bus, car c’est le
plus économique. 
Ensuite
la question suivante, à quelle heure prenons nous le bus sachant qu’il
faut entre 12h et 13h de trajet ? La journée ou bien la nuit ? Le bus
de nuit nous ayant laissé un mauvais souvenir, nous choisissons donc la
journée. De plus, le temps pluvieux, nous donne une raison de plus, plutôt
admirer le paysage au sec dans le bus, au lieu de se balader dans une ville
tout mouillé, que l’on a déjà visité la veille. 
Puis,
il faut trouver une agence pour acheter les tickets. Nous sommes à Phuket Town,
et ce n’est pas franchement l’endroit le plus touristique et le plus jolie. Les
agences de réservation ne courent pas les rues. Par chance, nous arrivons dans
une rue où il y en a deux. Nous nous arrêtons à la première, les horaires ne
nous conviennent pas. Nous prenons alors nos tickets dans la deuxième : un
taxi viendra nous chercher à l’hôtel à 7h30, le bus partira à 8h30 et nous
devons arriver vers 21h. 
| Phuket town sous la pluie | 
 Nous
avons pris l’habitude de ne pas réserver d’hôtels à notre arrivée, nous notons
quand même quelques adresses et quartiers où se trouvent les Guest House. Nous
mettons quelques exceptions tout de même à ce principe : pour les grandes
villes où il y a beaucoup de choix, et lorsque nous arrivons tard. 
Il
faut donc maintenant réserver un hôtel, Lucie se fait un plaisir de chercher le
meilleur en terme de qualité prix (Sites internet : hostelworld et
asiarooms, pour les avis : tripadvisor et les forums). Ceci-prend souvent
près d’une heure : trouver un bon emplacement, proche des commodités,
propre et pas cher.
Une
fois les étapes préliminaires faites, ce qui nous a pris une petite
demi-journée, nous pouvons dormir tranquille. 
La journée :
7h ,
le réveil sonne, difficile car c’est plutôt rare quand même de se faire
réveiller ainsi, 30 minutes pour se préparer, fermer les gros sacs, souvent si
nous restons 2 jours on a tendance à en mettre un peu partout, alors nous
préparons le sac la veille. Tout à sa place dans le sac, et il ferme à chaque
fois ! Nous avons appris à vivre avec peu d’affaire…(entre 15 et 17 kilos
chacun, selon les achats). Nous nous débarrassons de nos souvenirs et cadeaux
régulièrement lors d’envoi de colis (en espérant qu’un jour ils arrivent).
7h25,
direction l’accueil pour rendre les clefs, le taxi est déjà là, nous montons à
bord toujours avec une petite appréhension, est ce que c’est le bon taxi ?
Nous faisons le tour de la ville, il s’arrête à l’agence pour prendre nos
tickets de bus et nous prenons la direction de la gare routière. 8h, arrivée à
la gare, nous repérons notre bus, nous attendons un peu sur le quai. Durant
cette attente, à un moment, tout le monde se lève, pour ceux qui étaient
debout, et ceux qui marchaient s’arrêtent. Un regard rapide autour de nous, et
nous nous levons aussi. Après un peu d’observation, on s’aperçoit qu’il y a un
levé de drapeau à l’extérieur. Quelle belle preuve de respect pour leur pays,
nous sommes surpris mais en même temps, heureux de voir que tout ces gens le
respectent. Ça nous change de notre pays, où le drapeau français est sifflé.
Quelle honte ! 
8h15,
nous pouvons embarquer dans le bus, après un passage dans la soute pour y
déposer nos gros sacs. Nous prenons nos places, qui sont numérotés. Ici, il
s’agit d’un bus à étage, nous sommes en haut et nous avons donc une très belle
vue. Quelle chance, il n’y a personne dernière nous, car il y a les escaliers !
Une chance en moins de se faire voler, nous restons tout de même très
vigilants. Deux dames prennent place sur les sièges d’à côté et l’une d’elle,
entame la discussion. Nous apprenons très vite qu’elle vient de passer 12 jours
à Paris où sa fille travaille. Elle nous montre même ces photos. Nous
échangeons donc quelques propos. Nous lui apprenons quelques mots en français,
et elle nous apprend le thaïlandais. Lors du trajet, elle nous tient au courant
des arrêts et du temps restant. Heureusement qu’elle est là, car le chauffeur
et son assistant ne parlent pas du tout anglais. 
Le
bus s’arrête environ toutes les deux heures pour les pauses
« pipis », les toilettes sont souvent payantes, mais assez propres.
Ne comptez tout de même pas avoir une chasse automatique (un réservoir d’eau
est disposé à côté, et à l’aide d’un petit récipient, vous faites une chasse
manuelle), et avoir du papier toilette, en Asie il faut toujours en avoir dans
son sac (petit conseil en passant). Il y aussi l’arrêt pour le repas de midi,
c’est un restaurant au milieu de rien, mais qui fait le bonheur de notre
ventre. En plus, c’est très typique et pas cher donc ça nous convient très
bien. A l’arrivée du bus, une dame est venue à bord de son vélo aménagé en
magasin de fruit, comme on en trouve souvent ici. Un morceau de pastèque frais
fera notre bonheur pour le dessert.
| Plat du midi | 
Le soir,
nouvel arrêt pour dîner, la dame du bus nous explique que le repas est gratuit.
Nous prenons alors place dans la salle VIP, sur des tables de 6 personnes, où
l’on nous sert du riz, puis nous nous servons dans les plats disposés au milieu
de la table sur un plateau tournant. Au retour dans le bus, la dame nous dit
également que le bus a du retard et que nous arrivons vers 1h du matin. Soit 4h
de retard.
Nous
sommes peu surpris par le retard car le bus s’arrête sans cesse pour prendre
des passagers. Le « bus express » se transforme en bus de ville et
taxi privé. Dès qu’il y a quelqu’un au bord de la route il ralenti, et
souvent  les gens montent. Ils s’arrêtent
donc aussi souvent, au milieu de rien pour déposer les gens. 
16h30
de bus, c’est passé relativement vite grâce à des petites siestes, des
discussions avec notre voisine de bus, des discussions entre nous, les pauses…
nous avons également eu deux contrôles dans le bus, des policiers sont montés à
bord et ont vérifié nos passeports. Les paysages que nous avons traversés
étaient splendides, en pleine nature, une végétation très verte. 
Arrivés
enfin à Bangkok à 00h30, il faut trouver un taxi, car le métro est désormais
fermé. La dame du bus, sans que nous lui demandons quelque chose, nous trouve
un taxi et demande au chauffeur de nous amener. Nous montons à bord du taxi,
nous avons l’adresse, le nom et un plan pour rejoindre l’hôtel. Il nous dit
qu’il connaît, mais une fois arrivé dans le quartier, il s’avère qu’il ne
trouve pas. Nous tournons et retournons, il s’arrête pour demander aux gens… au
bout d’une heure, nous lui disons que l’on va descendre là et qu’on va chercher
à pied. 2h du matin, nous trouvons l’hôtel, qui était dans une toute petite
rue. Enfin ! 
L’hôtel
est fermé, nous trouvons la sonnette, et insistons, personne ne vient… Il y a
un numéro à contacter sur la porte, mais nous n’avons pas de téléphone. Nous
abordons un passant dans la rue et très gentil, il compose le numéro, mais ça
ne sonne pas. Nous tapons sur la porte vitrée, mais personne n’arrive. 15 à 20
minutes plus tard, il faut trouver une solution :
Plan
B : dormir dans le petit lobby de l’hôtel où il y a trois chaises et
quelques lézards. 
Plan
C : trouver un autre hôtel.
Nous
optons pour le plan C, après avoir laissé un mot sous la porte pour dire que
nous étions venus. Les hôtels ne courent pas les rues, nous essayons de
rejoindre une grande avenue, pour cela nous passons dans des petites rues.
C’est très animé, malgré l’heure tardive pour nous et matinale pour eux. Les
nombreux magasins et grossistes du quartier chinois ouvrent leur porte. C’est
plutôt rassurant de ne pas être tout seuls à se balader dans les rues de
Bangkok ! Nous croisons un hôtel après avoir marcher plusieurs minutes, en
s’approchant, on passe notre chemin, celui-ci n’est pas pour nous, quelques
aguicheuses se trouvent devant. Quelques mètres plus loin, nous croisons un
deuxième hôtel, celui-ci plus « conventionnel ». Le prix de la
chambre est à 1200 Bahts (30€) au lieu de 550 Bahts (13,75€), la chambre que
nous avons réservé. Il n’y a plus d’hôtels à l’horizon, nous commençons à être
fatigués, nous prenons cette chambre. Un peu de luxe ne nous fera pas de mal.
Une bonne douche chaude (option pas toujours disponible dans les hôtels), nous
ne trouvons pas le courage de prendre un bain (la dernière baignoire que nous
avons eu était en Inde au tout début du voyage) et au dodo… 3h30 du
matin ! 
Une
bonne journée, cela ne se déroule pas toujours ainsi, mais nous avons quand
même des surprises parfois, les hôtels complets, la tournée des hôtels pour
trouver le moins cher,… les longues journées de transport…

J'admire vraiment votre débrouillardise.Il faut savoir improviser, sinon on est cuit dans ces pays.Je suis toujours aussi contente de suivre vos péripéties.On a l'impression de les partager avec vous.Je vous fais de gros bisous.
RépondreSupprimer