jeudi 26 avril 2012

Pop et Lulu les travailleurs immigrés


 Tout d’abord, nous tenons à nous excuser pour notre absence sur le blog. Entre le travail et les connexions internet chères nous nous connectons que rarement.

Après un pied réparé, Lucie a pu commencer le travail. Elle a travaillé deux jours à ramasser du raisin dans deux fermes différentes. Un commencement en douceur. Le raisin est réputé pour être assez facile car il est à hauteur d’homme. Les consignes ne sont pas difficiles, dès qu’on arrive, on commence. Dans la première ferme, elle était avec des estoniens et le patron a même offert une dégustation de vin ! Entre nous, son blanc sucré était excellent… Une ambiance conviviale. Dans la deuxième ferme, pas de dégustation mais des patrons sympathiques quand même.
La semaine suivante, elle a eu un travail à temps plein, elle a ramassé des tomates. Le bon job payé à l’heure, l’ambiance n’était pas au rendez vous mais le salaire oui. Seulement, à la fin de la semaine, le dimanche, il n’y a plus de travail donc ils finiront le jour même. Elle aura quand même travaillé 7 jours (non stop) et fait 47h sur les 7 jours. Le dimanche même, direction le bureau des embauches, à savoir, l’accueil du camping pour être à nouveau à la recherche d’un emploi. Le soir même, elle l’appelle au micro et retrouve un job pour le lendemain. Le 8ème jour non stop de travail, mais elle fera que 3h30 à ramasser….des tomates bien sûr. C’était une petite ferme, le patron devait être à la retraite, nous serons même payé au « black », mais chut il ne faut pas le dire. Elle a eu la chance de travailler en face de lui, sur la même ligne de tomates, et du coup, ils ont un peu (enfin beaucoup) discuté en anglais (et oui la petite Lucie elle fait des progrès en anglais malgré tout). Elle lui dit qu’elle n’a plus de travail et à la fin, il appellera un ami à lui pour dire qu’elle est « best » et qu’il faut l’embaucher. Quelques minutes plus tard quand nous prétendons à partir, après avoir récupéré notre « cash money » et quelques tomates, poivrons, aubergines et oignons, le potentiel futur employeur arrive. Petite parenthèse, la nourriture est assez chère en Australie, avec tout ce qu’il a donné, ça vaut à peu près 15 dollars (soit 12€), une bonne petite prime et des supers repas à venir… 


La prime...

Le piment que Bastien ramasse toute la journée... celui-là on ne l'a pas mangé...
 Le potentiel futur employeur arrive donc, et elle lui dit qu’elle recherche du travail, elle lui laisse son numéro de téléphone et lui dit qu’il l’appellera mercredi pour du travail surement jeudi, payé au « black », mais il ne faut toujours pas le dire… Il faut savoir que ça n’arrange pas certains « backpackers » car pour renouveler son visa working-holidays, il faut avoir travailler 3 mois dans les champs et que se soit déclaré bien sûr. Etant donné que nous ne voulons pas renouveler celui-ci, ça nous arrange aussi. Pour nos amis comptables et techniciens de paies, les charges sont de 13% et les bulletins sont très simples, il y a le brut moins 13% et ça fait le net, ils ne s’embêtent pas avec les différentes caisses.
En tout cas, le soir même, lundi, encore un appel au micro, Lucie court au bureau des embauches et a du boulot pour le lendemain, mardi, dans les raisins, une 9ème journée en perspective qui lui donne le sourire et des dollars !!! C’est une ferme où elle est déjà allée faire une journée. Mais malheureusement, le travail s’arrête au bout de 3h30, encore une petite journée. C’est la fin de la saison à Stanthorpe, il est bientôt temps pour Pop et Lulu de se diriger vers de nouvelles aventures dans une autre ville australienne.
Mercredi sera une journée de repos. Et il n’appellera malheureusement pas. Par contre, jeudi matin, 8h, appel au micro, elle va au bureau et on lui dit qu’il y a du travail pour ce matin, et qu’il faut partir de suite. Ils seront 6 travailleurs à partir, le temps d’enfiler la tenue de travail, se brosser les dents et hop au travail… Ce sera encore une petite journée de 3 heures de travail mais qui sera plutôt bien payé, 60 dollars net pour 3 heures (soit 50€).





Petit flash météo, à Stanthorpe, il fait froid, nous sommes à 900 mètres d’altitude et nous rentrons dans l’hiver. Les matinées et soirées sont très fraîches, la pluie est bien tombée ces derniers jours.
La fin de la saison est bel et bien là, le travail devient rare, le camp est désormais vide, quelques survivants seulement sont toujours là pour gagner les derniers dollars qu’il reste à prendre à Stanthorpe.

Pop et Lulu quittent Stanthorpe samedi matin, le temps de faire un dernier poker. Et les aventures continuent….au soleil et surtout au chaud ils espèrent ! 


vendredi 13 avril 2012

Pop et le poker


Oui il n’a pas pu se retenir…
Stanthorpe est une petite ville au cœur de la campagne australienne. La ville est construite de façon western américain. Une avenue principale avec tous les commerces d’une part et d’autre de la rue avec évidemment quelques pubs. En gros c’est la ville de docteur Quinn avec du goudron et des voitures…
Le «1915 BAR» organise chaque vendredi un tournoi de poker (droit d’entrée de 10$ avec recave possible durant la première heure). Une petite bière nous a permis de patienter jusqu’au début du tournoi. Lucie a ensuite laissé Bastien pour rejoindre le pot de départ de deux copines françaises du camping. En gros soirée fille pour Lucie et soirée gars pour Bastien, une première cette année.
Bastien passe alors dans l’arrière salle où sont installés les tables, les chaises, les jetons… L’ambiance est plutôt familiale, tout le monde se connait et boit une bière (chips offertes). Il doit y avoir une douzaine de participant. Le tournoi commence alors et on allume la télé pour regarder en direct un match de la ligue de rugby à XIII. Pour résumer la situation : pub australien + bière + poker + match de rugby à XIII = une bonne soirée en perspective…
Bon au niveau du poker disons que Bastien a eu une chance quasi insolente (en plus de savoir bien jouer ;) et a même sortis une personne du tournoi avec un carré de dame (le deuxième carré de sa vie parait-il). Mais ce qui est encore plus fort c’est que si quelqu’un montre un carré, il a droit à une consommation offerte !
Finalement Bastien finira deuxième de ce petit tournoi pour gain de 15$ (la plus grosse partie du prix revenant malheureusement au premier). Au final cette soirée n’aura pas couté cher mais n’aura pas rapporté beaucoup non plus, enfin en argent seulement parce qu’il y aura eu beaucoup de souvenirs.

PS : Bastien retentera encore sa chance la semaine prochaine….

Pop et Lulu sur le camp des travailleurs immigrés


 La bonne nouvelle c’est que Bastien a trouvé un travail. Lundi 2 avril au soir, la responsable du camping nous apprend qu’elle a du travail pour lui et qu’il commence le lendemain matin. Le départ est à 5h du matin. Il signe le soir même son contrat, et apprend qu’il va ramasser du piment. Il sera payé au rendement ! Rien de tel pour le motiver notre Pop !
Le lendemain 4h30, le réveil sonne… Une navette amène les travailleurs sur les champs. Il embarque alors à bord de celle-ci. Après un peu d’attente, le soleil se lève et le responsable de la ferme arrive alors pour donner les consignes. Pas difficile, si le piment est rouge on ramasse et si c’est vert on ne ramasse pas… C’est bien plus simple que faire des bulletins de salaire pense-t-il… Il avance dans sa rangée avec un colombien, ils échangent quelques mots et ils ont même la chance de voir un kangourou passer tout près d’eux. Quelques heures après, ils changent de sortes de piments et partent sur un nouveau champ dans les caisses à l’arrière du camion. Et continuent à ramasser… Le matin, il fait plutôt froid, le pull se supporte bien, mais vers 10h, le soleil tape très fort et il fait très chaud. Ils travailleront jusqu’à 14h avec des suédois, un colombiens, des italiens, des français et des coréens ! (les coréens sont la référence en terme de travail au rendement puisque ici ils sont considérés comme des robots ; ils ramassent en général le double des travailleurs « normaux ») De retour à l’entrepôt, c’est le moment de la pesée, ils posent les « bins » (=caisses) sur la balance pour connaître leur paie du jour ! Bastien pour un premier jour aura totalisé 105,80 dollars soit 86€ en 8 heures de travail! Le deuxième jour, il a pris son Ipod ce qui le motivera beaucoup plus, il ramassera 173 kilos de piments pour 135$ en 7 heures de travail ! Bastien commence à se sentir bien sur le camp, il sympathise avec ses collègues de travail étranger et il partage le même mal au dos, ce qui fait de nombreux points communs…
Quand à Lucie, elle est surtout IMMIGREE que travailleuse… Son pied se rétablit plutôt bien et pourra bientôt s’inscrire sur la liste pour prétendre un travail.

La vie au camps, de 4h30 jusqu’à 6h, les travailleurs partent rejoindre leurs champs, qui ne se trouvent pas toujours à proximité (Bastien met 20 minutes pour y aller). Le matin, pour ceux qui ne travaillent pas, c’est à dire Lucie et 4 ou 5 autres personnes qui sont en « Day off » (=repos) ils déambulent sur le camp. C’est un véritable désert, les caravanes sont fermées, les voitures sont parties, aucun bruit… c’est presque effrayant… La ville se situe à 4 kilomètres, alors il y a vraiment rien à faire dans ce foutu camp ! Lucie s’installe sur sa chaise et c’est que vers 12h que ça recommence à être animé, les travailleurs commencent à rentrer. Lucie connait presque par cœur maintenant les horaires des gens !
Quand Bastien rentre, nous allons manger (16h), souvent notre seul repas de la journée avec le petit déjeuner… A 18h la nuit est tombée et à 19h on est au dodo !!! On ne vous a pas parlé des douches ! Elles sont tellement rapides… Il suffit d’insérer 0,20$ ce qui vous donne droit à …4 minutes de douche ! Que je vous raconte pour se laver les cheveux !!! Essayer de faire le test en 4 minutes… J’ai mis le chronomètre de ma montre pour mieux gérer le temps, 1 minute pour le premier shampoing, 1 minute pour le deuxième shampoing, 1 minute pour l’après-shampoing, 1 minute pour le corps… Et plus de minute pour se rincer !!! Il faut mieux avoir un chronomètre pour ne pas se retrouver couverte de mousse à la sortie de la douche. Et non, nous ne pouvons pas mettre 2 pièces ! ça ne marche pas, il faut économiser l’eau car c’est une région de sècheresse… ou de radins ! lol ! L’avantage, c’est qu’il n’y a pas trop de monde à la douche car elles sont très courtes.

Après trois jours de travail, Bastien à 3 jours de Day-off (Week-end de Pâques), ce qui va nous permettre de vite partir d’ici et d’aller rejoindre la plage… Au programme bronzette et bodyboard…

A bientôt pour la suite des aventures.

dimanche 1 avril 2012

Pop et Lulu racontent leur début en van


 Voici notre nouvelle maison pour quelques mois, le grand confort, Ford Econovan, année 1991 ! Kilométrage au compteur 293 000 Kilomètres, le moteur a été changé récemment donc il en a que 170 000 réellement ! Information pour rassurer les parents, nous avons fait assurer le van ! 

Le van


Bastien au barbecue
Mardi 27 mars, c’est le départ. Nous faisons nos sacs pour la dernière fois (enfin presque,… du moins pour quelques mois en Australie). Nous sortons de Brisbane et prenons la direction du nord. Nous avons trouvé un camping à une centaine de kilomètres. Nous mettons près de 2 heures pour le trouver et l’on se retrouve perdu dans la forêt. Nous sortons pour voir le panneau d’information, et là en seulement quelques minutes, nous nous faisons attaquer par des gros moustiques… La décision est vite prise, nous ne pouvons pas rester là… Nous retournons vers les villes aux alentours et nous nous arrêtons dans un camping. Nous profitons de la journée pour ranger nos affaires et faire un peu le bilan de ce que nous avons (planche de surf, body board, cane à pêche, ballons… mais aussi, bidon d’eau, bidon d’essence).  Notre première nuit se passe bien, sauf qu’en tant que novice, nous avons oublié de regarder où le soleil se levait… donc le matin nous avons était éblouit…

Mercredi 28 mars, nous allons nous diriger encore un peu plus au nord et nous avons décidé de passer la journée à la plage. Après quelques kilomètres, nous trouvons notre deuxième camping, avec accès direct à l’océan. Nous passons alors la journée à la plage, Bastien s’est même initié au Body Board, pas évident avec les grosses vagues.

Jeudi 29 mars, le budget camping va exploser à ce rythme là, nous nous dirigeons donc vers notre troisième  « camping », ou plutôt aire de stationnement. Nous ne pouvons y rester que 20 heures, donc on profite de la matinée et du début d’aprèm près de la plage, nous nous ferons même un barbecue dans un parc public, très bien aménagé. Dans l’après-midi nous arrivons sur une aire de stationnement où il n’y avait que des toilettes, près de la route. L’avantage c’est que c’est gratuit, ce qui fera du bien à notre budget qui commençait à être en danger. Nous ferons également connaissance avec un couple franco-néerlandais, qui nous donnerons quelques conseils.

Vendredi 30 mars, nous partons sur Brisbane car nous devons récupérer nos nouvelles cartes bancaires.

Information très important, après plusieurs jours de recherches, Bastien trouve enfin l’emplacement du moteur, qui est sous le siège passager !!! Enfin il a plutôt trouvé comment y accéder… Il en a donc profité pour faire les niveaux.

Et le travail ? Allez vous nous demander… car c’est bien beau d’avoir une carte mais si le compte est vide, ça ne sert pas à grand chose.
Déjà pour Lucie, pour la suite des aventures de son mal de pied, nous avons consulté un médecin, qui  a décelé une « fracture de fatigue », s’il vous plaît ne rigolez pas ! Suite à une marche excessive en Chine et un sac à dos un peu trop lourd surement. L’avis est sans appel, 2 à 3 semaines de repos, autant vous dire que le travail dans les champs ça ne sera pas pour tout de suite…

Rien de tel pour du repos....
 Par contre, Bastien, recherche activement du travail (faut le motiver un peu quand même), il est rentré dans quelques bars, mais sans résultat. Nous appelons presque tout les jours un numéro dédié aux emplois dans le « Fruit picking », traduction : ramassage de fruits, mais ça peut aussi être les légumes ;-).
Deux jours d’affilés, il propose du travail à 2h au sud de Brisbane, nous appelons, il s’agit d’un camping qui à des contacts avec des fermes, le travail n’est pas garanti. Nous décidons tout de même de nous y rendre. Vendredi soir, nous arrivons alors au camping à Sthanthorpe. Il y a que des jeunes pour le travail, Bastien qualifie « un parc de travailleur immigré », beaucoup de français, et quelques chinois, coréens. Il y a même des Montiliens, qui étaient à l’école avec Lucie ! Le monde est vraiment tout petit…  Nous sommes donc dans l’attente d’un travail pour Bastien…

Concernant la conduite à gauche (volant à droite) :
-       Vu par Lucie : Bastien se débrouille pas trop mal, nous nous sommes juste retrouvés une fois dans l’autre sens, et quelques voitures arrivaient, heureusement qu’ils sont gentils et surtout très cool les australiens…
-       Vu par Bastien : on s’y fait assez vite. Il faut juste rester concentré car si on n’y pense plus, on se retrouve naturellement à droite…