dimanche 4 novembre 2012

Pop et Lulu font du trampoline dans le bus

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 Nous sommes à Nha Trang et nous voulons rejoindre Hoi An, 500km séparent les deux. Le plus simple, rapide et économique est de faire le trajet de nuit. Nous réservons alors nos billets, départ à 18h30 de l’hôtel, arrivée à 7h le lendemain prévu. Mais on nous réserve quelques surprises. On en a fait des trajets et pourtant celui-ci est UNIQUE et mérite un article entier sur le blog !
Le trajet

Comme prévu, un mini-bus vient nous chercher à l’hôtel à 18h30 qui nous amène au bus. Nous prenons place dans nos couchettes, nous sommes tout au fond et en haut, 5 couchettes sont côte à côte, c’est un peu un grand lit. Nous nous installons confortablement, nous avons 1h de préparation avant le grand départ car nous partons qu’à 20h pour 11h de trajet. 


Le bus couchette

Sur nos couchettes

 C’est parti, 11h de trampoline, on va vous expliquer le principe.

Les préparatifs : 2 chauffeurs Vietnamien et  30 touristes (c’est un peu comme un grand dortoir où l’on est très proche) dans un bus couchette sur les routes du Vietnam.

Les objectifs :
1 : tenir allongé sur sa couchette le plus longtemps possible, sans toucher son voisin
2 : ne pas aller aux toilettes
Certains se sont même fixés un 3ème : avoir un sachet ouvert de biscuit sur sa tablette

Ça vous paraît simple et pourtant… on a la chance de participer à une activité méconnue jusqu’à présent, le trampoline couché (décoller et atterrir au même endroit) !

Dans le premier quart d’heure du voyage, nous comprenons vite la difficulté, nous décollons pour la première fois de nos couchettes de quelques centimètres, ça fait un drôle d’effet de voir tout le monde voler. Ça nous fait un peu rire.

Nous aurons droit à de nombreux autres essaient durant la nuit, avec des atterrissages plus ou moins réussis. Nous essayons de trouver des moyens de nous agripper à quelque chose, mais c’est difficile. On essaie le coussin, mais celui-ci subit le même sort que les participants, il se décroche… Pas le temps de vous assouvir qu’un nouveau départ pour le grand saut vous réveille pour vous ramener à cette petite activité…
Une difficulté supplémentaire pour certains, dont Lucie, qui n’a personne devant pour amortir la descente… Elle avait pourtant dit qu’elle était débutante et qu’elle ne voulait pas cette place, mais le chauffeur lui a dit qu’elle en était capable. Pas facile les premières fois d’atterrir sur le coussin, en général c'était plutôt au niveau du milieu de la couchette.

Les jambes de Bastien sous la couchette de devant

Les pieds de Lucie, prêts pour une glissade

Le niveau s’accélère au cours du trajet et la dernière heure c’est le plus difficile, car on a pu s’entraîner toute la nuit… Toute les 5 minutes une secousse. Ayant plus d’expérience, nous arrivons à amortir les chutes.

Nous avons eu cependant quelques minutes de repos, le bus s’arrêtait, faisait sortir quelques hommes sur le trottoir où ils pouvaient uriner contre un mur, pour les filles plus courageuses ou qui craquaient, on leur indiquait un arbre qui était sur le trottoir bien éclairé par la lumière de la ville…  Il fallait cependant se dépêcher et courir car le bus ne vous attendait pas. Un monsieur a du courir pour remonter dans le bus.

Pour le troisième et dernier objectif, je remercie ma voisine de l’avoir défié. Son sachet de biscuit est tombé une première fois se vidant un peu de son contenu. Mais comme elle aime le défit, elle remettra le sachet ouvert au même endroit et retombera plusieurs fois… sur Lucie… La moitié de son contenu a été vidé.

Le paquet de biscuit et à côté tout ce que j'ai ramassé sur ma couchette

Nous en avons pris des transports, du bus au train en passant par le minibus, le vélo, le dromadaire, l’éléphant, le tuk tuk, le scooter, le taxi moto ou le bateau, mais celui-ci restera une expérience unique en son genre. Et si on peut donner un conseil aux personnes qui veulent faire ce trajet : PRENEZ LE TRAIN !

Le bus trampoline !